André Moulin

Chercheur associé en sociologie et en philosophie politique et sociale

@mail : moulin.andre@gmail.com

Carnet de recherche Actualisation puis mobilisation de Spinoza dans les sciences sociales

Carnet de recherche: l’économie au prisme des moyens de production

Domaines d’expertise

  • Sociologie du Travail et des Organisations
  • Le capitalisme
  • Philosophie politique et sociale, Spinoza

Thèmes de recherche

Sujet de thèse

Diversité des perceptions exprimées et des conduites sociales des salariés: Question de convictions et de passions

Détermination des différentes convictions des salariés et corrélation entre celles-ci et leurs perceptions (de l’organisation qui l’emploie: Environnement et fonctionnement; de lui-même : ses objectifs, motivations, souhaits) et conduites (conformes ou non, soumises ou non, etc..).

Détermination de leurs affects (joie, crainte, peur, acceptation ou fatalisme, révolte) pouvant également expliquer leurs convictions, leur perception et surtout leurs conduites.

Les organisations sont inspirées par une éthique dite dominante et les salariés qui y travaillent sont inspirés par diverses éthiques, l’éthique majoritaire n’étant pas forcément similaire à l’éthique dominante. Convictions et affects sont les causes profondes de l’action et les conditions et déterminations sociales en sont les motifs.

Lire l’article Perceptions exprimées et conduites sociales des salariés-question de convictions et de passions

Nouveau carnet de recherche : l’économie au prisme des moyens de production

(Pour une approche marxiste et matérialiste des moyens de production et de mise à disposition de biens et de service)

Notre projet considère que l’activité de production et de mise à disposition de biens et de services peut être décomposée en trois circuits : (1-) le circuit de création de richesse, de génération de la plus-value, de sa redistribution et de son accumulation, (2-) le circuit de production et de reproduction de la force de travail, (3-) le circuit de production et reproduction des moyens de production et de mise à disposition.

Le circuit (1-) est largement étudié, en premier lieu par K.Marx et de nos jours par des économistes et sociologues de tout bord.

Le circuit (2-) est étudié depuis les années 1970 par des historiennes ou philosophes féministes comme Silvia Federici, Tithi Bhattacharya et des économistes comme Lebowitz Michael.

Par contre, le circuit (3-) est certes évoqué par K. Marx au détour de quelques phrases à propos du « capitaliste » qui achète les machines, la matière première et la force de travail. Toutefois, cette évocation n’a jamais été remise en cause ensuite, ne serait ce qu’au regard de la généralisation de la « responsabilité limitée », généralisation faite après les écrits de Marx et changeant fondamentalement ce circuit (3-).

C’est justement ce circuit (3-), celui de la production et reproduction des moyens de production et de mise à disposition, qui est l’objet principal de notre recherche.

Comme l’indique notre sous-titre, l’approche de ce cahier de recherche est marxiste dans la mesure où il reprend la catégorisation fondamentale de Marx entre ceux qui possèdent et gouvernent les moyens de production et ceux qui n’ont que leur force de travail à proposer. Notre approche est également résolument matérialiste dans la définition qu’en donne Althuser (« Ne pas se raconter d’histoire, cette formule reste pour moi la seule définition du matérialisme. »). Notre approche est fondée sur ce qui se passe aujourd’hui et non ce qui se passait du temps de Marx ou ce qui est décrit dans bien des histoires économiques à propos de ceux qui investissent, innovent, prennent des risques.

Enfin, comme l’indique le titre de ce carnet, notre projet se limite à l’aspect économique pour, essentiellement, considérer et bien distinguer ceux qui contribuent aux moyens de production et ceux qui les possèdent et les gouvernent.

Ce projet s’adresse à tout chercheur en sciences humaines, notamment en économie et en sociologie du travail.

Rubriques du carnet de recherche :

Articles Wikipedia évoquant les investissements et moyens de production

Cette rubrique renvoie à des articles de l’encyclopédie Wikipedia évoquant à l’occasion notre problématique principale présentée dans la rubrique « à propos », à savoir le circuit de production et de reproduction des moyens de production : qui contribue à ces moyens et qui les possèdent. Des articles mentionnent les procédés d’appropriation des moyens de production permis par la « responsabilité limitée » et la non existence juridique de l’entreprise.

Analyse du capitalisme actuel au prisme des moyens de production

Cette rubrique comprend des articles sur la genèse et la perpétuation du capitalisme, ainsi que des articles discutant les approches de Marx et des marxistes sur le sujet, approches ne prenant pas en compte l’évolution, depuis Marx, du circuit de production et de reproduction des moyens de production, évolution due à la « responsabilité limitée ».

Sortir du capitalisme (au prisme des moyens de production)

Cette rubrique comprend des articles discutant et complétant des propositions « résolument de gauche » pour sortir du capitalisme, ainsi que des articles présentant nos propositions de sortie du capitalisme.

Cette rubrique contient notre article le plus récent : « Avec Lordon, Piketty et tous les autres économistes, pas de danger pour le capital au XXIe siècle »

Carnet de recherche Actualisation puis mobilisation de Spinoza dans les sciences sociales

Notre projet est de mobiliser Spinoza pour élaborer d’autres approches des SHS, après réactualisation de sa philosophie, en y ajoutant la thèse suivante : « À propos de toute chose dont tout sujet de SHS, chacun a sa raison fondée sur ses affects et fondée également sur sa perception des nécessités de sa nature et de la nature de la chose.».

Outre cette thèse, les autres fondements de cet ensemble d’articles sont les suivants :

  1. Que chacun puisse avoir sa raison à propos d’une chose conduit à privilégier une approche interprétative du terrain sociologique. Notre anthropologie sociologique est celle de E.P. Thompson : les gens, même « ordinaires » et opprimés, pensent et raisonnent.
  2. Une anthropologie spinoziste : l’humain est tel qu’il est, poussé par ses affects et conduit par ses raisons. Les prémisses de chaque raison sont poussées par des « nécessités de sa nature » et/ou par ses affects (ex : désir de …, crainte de …, révolte contre …., soumission à …., etc..).
  3. Toute chose et tout fait social ont pour seules causes des nécessités de la nature et/ou des affections d’humains poussés par leurs affects et plus ou moins conduits par leur raison.

Rubriques du carnet de recherche :

Lecture et actualisation de Spinoza

Les articles de cette rubrique discutent du concept de Raison unique chez Spinoza puis proposent d’introduire le concept de raisons multiples poussées par ses affects dans ses écrits.

Épistémologie des SHS:

Trois approches sont proposées :

  1. une approche critique et interprétative, fondamentalement abductive
  2. un référentiel de prémisses ainsi que les énoncés dans ce référentiel de quelques prémisses déterminantes sur lesquelles sont fondées les vies des personnes et des institutions
  3. une approche « par scénarios plausibles » mêlant raisons et affects pour expliquer une situation actuelle ou imaginer des situations futures

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Sujets socio-économiques :

Les articles de cette rubrique traitent ou traiteront de la genèse et de la perpétuation du capitalisme, de l’appropriation des moyens de production, de la logique productive et financière, des petits boulots, de politique vs populisme « de gauche », etc…

dont Caractérisation de l’économie capitaliste et évolutions possibles :

Les articles de cette sous-rubrique ne s’attardent que très peu sur le sujet “production et répartition de la richesse produite; plus-value, valeur ajoutée, etc…”, sujet largement traité par tous les économistes, marxistes ou non, à propos de toute organisation économique. Nous souhaitons montrer ce qui fonde vraiment le capitalisme : l’appropriation des moyens de production et donc leur propriété et maîtrise totale par le “capitaliste” . Ce sont les procédés d’appropriation des moyens de production qui sont à discuter en premier lieu, depuis l’accumulation “primitive” selon Marx, en passant par le concept de « responsabilité limitée » (dont Y.N. Harari souligne l’ingéniosité pour le développement du capitalisme) et en considérant tous les procédés que ce concept permet jusqu’à nos jours pour acquérir et maîtriser tous les moyens de production en y misant que bien peu.

Comme nous le montrons dans nos différents articles, ce sont ces procédés qui entraînent la maîtrise d’un rapport salarial de subordination et la concentration des patrimoines en de moins en moins de mains.

Aussi, ceux qui souhaitent changer le capitalisme doivent d’abord remplacer ce concept de “responsabilité limitée” par un concept de “responsabilité et propriété partagées” entre les actionnaires et le collectif de travail, chacun selon sa contribution effective, en rendant ce collectif personne morale et sujet de droit quant à la propriété.

Discussions d’autres approches et sujets

Les articles de cette rubrique discutent ou discuteront d’autres approches : approches de A. Orléan et F. Lordon sur la genèse de la monnaie ; approches relatives à l’épistémologie naïve et aux émotions épistémiques ; des concepts de Rawls, Habermas et Bourdieu ; de la fresque historique SAPIENS de Y.N. Harari ; des approches de R. Boudon (le juste et le vrai) et de P. Rosanvallon (les épreuves des français), etc…

Formation et parcours professionnel

  • Docteur en sociologie ( thèse soutenue le 29/09/2017 au CPN à Evry)
  • Master 2 recherche en philosophie&Société à Sorbonne Paris 1 ; Septembre 2015.
  • Master 2 de sociologie production et Organisation à l’Université d’Evry ; Septembre 2011.
  • 40 ans de vie professionnelle dans le secteur privé (I.T., Télécom, pétrole, avionique) dont 15 ans en R&D et 22 ans dans les offres et contrats.
  • Diplôme d’Ingénieur Sup Telecom Paris et T.U. München (1976)
  • D.E.A Sciences des organisation à Paris-Dauphine en 1981